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Geneviève Auric - Les Oliviers de Notre Dame

Geneviève Auric - Les Oliviers de Notre Dame

04210

Valensole

Depuis 1996, Geneviève AURIC et Laurent BOUVIN cultivent céréales, lavande et oliviers dans le vallon de notre dame. Une exploitation provençale baignée de soleil qui produit une délicieuse huile d'olive vierge extra !

Geneviève est née et a grandi sur les terres acquises et menées par son arrière grand-père il y a un siècle. A l’époque l’exploitation était réduite à un cinquième de sa taille mais bien plus diversifiée, comportant même un troupeau de brebis. Petit à petit son père a agrandi la ferme en rachetant des champs limitrophes, essentiellement pour y cultiver des céréales et du lavandin. 

Aujourd’hui le domaine Notre-Dame fait 90 hectares, avec 6 hectares plantés d’oliviers mais on y trouve aussi un cheval dans une prairie, un champ de chênes truffiers sur un versant nord en pente difficile à cultiver, et la maman de Geneviève cultive pour la famille un grand espace maraîcher avec une serre. 

Une source permet d’arroser en partie les oliviers. Nous apprenons aussi que le nom de la ferme “Monaco” n’a rien à voir avec un paradis pour grosses fortunes mais signifie “lieu isolé où l’on vivait de façon monacale”.

Nous sommes à une période charnière où Geneviève et son mari voient enfin, après 1 an, le bout des travaux de réfection de leur maison car la bâtisse familiale  est devenue, au fil des décennies, très délabrée. Elle jouxte la grange où l’on peut voir les tracteurs, et les divers produits autorisés en agriculture biologique pour amender le sol : sur chaque sac Geneviève nous en fait lire la mention. Certains sont utilisés en quantité infimes, et à des périodes de l’année très courtes, pour lutter contre un insecte ou un champignon susceptible de compromettre la fructification ou atteindre à l’intégrité des arbres. Geneviève nous montrera même comment elle gratte au couteau et désinfecte les chancres qui se forment parfois sur l’écorce à cause d’une bactérie, et peuvent faire tomber d’énormes branches.

Nous accédons ensuite à la chambre froide où les 3 grands fûts d’inox permettent de stocker l’huile de l’année sans excès de froid ni de chaleur. C’est manuellement qu’ici Geneviève remplit et étiquette les bouteilles que nous retrouvons dans les rayons des magasins Biocoops ou de producteurs, et elle est fière de nous montrer les médailles d’or obtenues certaines années. Aujourd'hui où la clientèle est assurée et la production réduite à cause de la sécheresse, elle ne prend plus le temps de monter à Paris pour les concours qualitatifs !

Nous nous promenons ensuite dans l’oliveraie juste au-dessus : essentiellement des plants achetés dans des pépinières des départements limitrophes, issus de la variété aglandau pour résister au froid. 

Geneviève a fait des études d'horticulture en France et de sylviculture en Belgique et s’est formée petit à petit en oléïculture : la plupart des arbres ont été plantés de 1996 à 2001, et toute l'exploitation est passé en bio en 2006. 

Cette année, les olives sont ici trop petites et sèches, et de nombreux sujets n’en portent aucune.Le sol n’est pas travaillé : les restes de tailles y sont laissés sur place, puis broyés par le tracteur outillé d’une lame impressionnante, et cela constitue au flis des années une litière forestière.

Geneviève ressent désormais quasi intuitivement, au bout de plusieurs années de pratique, quelle forme il faut donner à un arbre pour qu’il reçoive toute la lumière et soit aisé à récolter. La récolte se fera d’ailleurs bientôt, au peigne électrique, avec du personnel embauché pour la période.

A quelques kilomètres nous visitons une autre oliveraie plus ancienne et très pentue, sur un adret : les olives y sont plus grosses et abondantes, mais cela ne vaut pas la production des années précédentes. Seulement une partie des vergers sont irrigués, par un système de micro asperseurs.

Nous rentrons à midi pour une dégustation d’huile d’olive : très fruitée, elle rappelle l’artichaut, l’odeur de foin, et son ardence est caractéristique du sol bas-alpin. Même pure, c’est un régal qui fait songer à tous les plats simples ou sophistiqués qu’elle pourra sublimer ultérieurement. Mais il faudra s’y prendre tôt dans l’année, vu la faiblesse de la production attendue...

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